— « je me presse de rire de tout pour ne pas avoir à en pleurer» - sia - fiche finie ♥

Identity Card

Prénom(s):

Sia

Azhalée

Nom(s):

Lysaght

Surnom(s):

Sissi

Vampirella

Azha

Âge et date de naissance:

31 octobre 1989

Baby, just ask me ...

Cher journal,
Je suis assise en ce moment même à la terrasse d’un café - toute seule - à regarder les passants avec un air vide mais un sourire constant sur les lèvres, celui qui ne m’a jamais quittée. C’est d’ailleurs probablement la seule personne qui ne m’a jamais abandonnée. Mais ne commençons pas par les choses qui fâchent, d’accord ? Hum… Je devrais peut-être me présenter, tu ne crois pas ? Je me prénomme Sia. Sia Azhalée Lysaght pour être exacte, j’ai 19ans et j’ai déjà foutu ma vie en l’air. Il faut dire que visiblement, j’ai un don pour ça, à croire que les bonnes - enfin, elles devaient vachement être mauvaises dans mon cas ou être dans leur mauvaise période du mois - fées ont décidé en se penchant sur mon berceau de me refiler cet attribut. Enfin bref, puisque je dois parler de ma vie, autant débuter par le commencement. Je suis venue au monde à Evansville et j’y suis restée un long moment. J’avais un grand frère d’un an de plus que moi et une sœur jumelle que j’aimais plus que tout au monde. Astrid, c’était mon double, mon autre moi-même si on était plus que différentes. Elle, elle était la gamine avec laquelle tous les autres enfants voulaient jouer, celle qui faisait se retourner la tête de tous les garçons sur son passage, la première de la classe qui dépassait le deuxième d’au moins un point sur sa moyenne générale. En somme, elle était tout mon contraire. J’ai toujours était une gamine très gauche et maladroite qui ne cesse de trébucher partout où elle va, une fille qui ne comprend rien à l’exercice de mathématiques le plus simple qui soit et que même un môme de trois ans de moins que moi peut résoudre et la « bonne copine » de tous les individus du sexe masculin qui ne me voit absolument pas comme une femme. On aurait pu penser que cela me rendrait triste. Mais non. J’avais Astrid et c’était tout ce qui comptait pour moi. Et puis de toutes les manières, je n’ai jamais aimé me plaindre ou dire ce que j’ai sur le cœur. C’est comme si je l’avais caché dans un endroit pour le moins inaccessible pour les autres. Ou pas tant que cela. Une seule personne a réussi à me le voler et elle refuse de me le rendre. Surement parce que j’ai brisé le sien et qu’il lui en faut un en remplacement. Mais ce n’est pas encore le sujet de ce que j’ai à te raconter, bien que ce soit devenu le centre de mon univers et moi, un astre en dehors du sien. J’ai toujours eu deux passions dans ma vie : la danse et le dessin. C’était seulement quand j’effectuais la première que mes pieds semblaient enfin accrochés au sol. Je ne glissais plus, non. Je volais au rythme d’une mélodie aussi triste que la lune seule dans le ciel ou aussi joyeuse que le début de l’été. Le dessin était un peu ma manière de retranscrire ses émotions que je ne pouvais exprimer avec des mots. Ma mère voulait que je fasse des efforts, mon père me soutenait que j’avais surement des choses plus qu’intéressantes à dire, mais je préférais rester avec mon carnet. Oh, si je suis très bavarde vous savez. Les mots coulent en dehors de ma bouche par moment sans que je puisse les retenir. C’est juste que je ne parle qu’avec les gens que je connais bien. J’ai quitté Evansville avec ma famille quand j’avais environ 11 ans pour aller en Californie, gardant contact avec tous mes amis que je revoyais pendant les vacances. Mais peut-être que nous n’aurions pas du partir. Au moins tout cela ne serait pas arrivé. La descente aux enfers n’aurait pas commencée. Je venais tout juste d’entrer au lycée et on était seulement au mois d’octobre quand tout arriva. C’était un jour comme les autres et pourtant, le lendemain plus rien ne serait jamais comme avant. Qui aurait pu penser qu’un élève de dernière année qui avait été brimée pendant toute sa scolarité allait péter un plomb et débarquer avec une arme au bahut. Et bien sûr, je fus de ceux qui se trouvaient dans le bâtiment quand il commença à tirer dans tous les sens. Comme le reste de mes camarades, j’ai essayé de m’enfuir. En vain. Je vous ai déjà dis que j’étais un vrai aimant à ennuis ? Je me suis retrouvée seule face à lui. Il avait l’air si fou, si effrayant, si… perdu ? Je le voyais s’approcher près de moi, ma vie défilant sous mes yeux. Il hurlait mais je ne comprenais plus ce qu’il disait. J’allais mourir. J’en étais persuadée. J’entendis le coup partir, je fermais les yeux, prête à sentir la douleur de la balle mais rien arriva. Rien du tout. J’ouvris les yeux pour me retrouver face à une vision semblable à moi-même mais recouvert de sang. Impossible. Comment Astrid avait-elle pu se retrouver ici ? Elle n’était pas là jusqu’à présent et… Mais je m’étais aussitôt arrêter de penser, la serrant dans mes bras en pleurant. Ce jour là, j’assistais à la mort de deux personnes dont une était la personne la plus chère à mon cœur. Se rendant compte de ce qu’il venait de faire, mon agresseur se suicida devant moi, alors que le sang de ma sœur teinté d’un rouge bien funeste mes habits, une sombre torpeur me faisant tomber dans le noir le plus complet. A mon réveil, on m’expliqua toute l’histoire. En entendant ce qui se passait et les coups de feu, ma sœur qui savait que je me trouvais à l’intérieur s’était précipitée pour me sortir de là et elle s’était interposée pour me sauver. C’était moi qui aurait du mourir ce jour là. Et je n’étais pas la seule à le penser. Notre famille qui semblait si parfaite aux premiers abords vola en éclat à partir de ce moment et les disputes étaient de plus en plus fréquentes. Mes parents regrettaient Astrid, la meilleure de nous deux. Et tout partit en vrille le jour où il me frappa. Mon père. Une clape d’abord, puis deux, puis trois puis les pieds, puis les poings… Ce fut mon frère qui me trouva ensuite. Il devint fou en voyant ca et la passivité de notre mère face au tableau de sa fille battue le fit exploser. Il contacta notre tante à Evansville pour qu’elle nous héberge et dans la nuit, nous partîmes pour tenter de recommencer les choses. J’avais 15 ans et ma vie était déjà foutue. Pourtant, elle allait retrouver toutes ses couleurs grâce à une rencontre. LA rencontre. Conservant toujours le sourire pour ne pas inquiéter les autres qui ne savaient pas pour la plupart ce que j’avais vécu, j’avais réussi à conserver mes amis que j’avais avant de partir et que je voyais à chaque vacance et un jour, je fus invitée à une fête à laquelle je me rendis pour me changer les idées. Et la piste de danse m’appela comme un aimant, comme le chant d’une sirène. Cela faisait si longtemps que je n’avais pas dansé. Alors fermant les yeux, je me laissais aller à la musique pour ne faire plus qu’un avec cette dernière et quand je revins à moi, il était là. Celui qui n’a jamais quitté mon cœur depuis, malgré les récents événements. On passa la soirée à danser ensembles, comme si le temps n’avait plus d’emprise sur nous. Nous ne formions plus qu’un corps qui vibrait au rythme de la mélodie. C’était une alchimie sans précédent et que je n’aurais jamais cru connaitre. On se revit après cette nuit une fois par semaine, parlant de tout et de rien et surtout de nos vies, même si je n’abordais pas le sujet d’Astrid avec lui. Je ne l’ai toujours pas fais d’ailleurs. Pas par manque de confiance. Mais parce que ca me fait encore trop mal. Petit à petit, on se mit à se tourner autour, enfin il se mit à me faire des avances que je repoussais à chaque fois par peur qu’il ne soit pas sincère. Je voulais les entendre ces mots magiques. « Trois mots, huit lettres et je suis à toi » je me souviens encore du jour où je lui ai dis cela. Et finalement, il me les a dits, ce jour magique des amoureux. Je crois qu’à partir de ce moment là, j ‘étais si amoureuse que rien n’aurait pu éteindre cette flamme qui brûlait pour lui. Alors certes, notre couple avait ses hauts et ses bas, ils nous arrivaient de nous disputer mais au final, l’amour restait plus fort que tout et même si parfois on se séparait, on finissait toujours par se retrouver. Il l’est toujours pour moi à l’heure actuelle d’ailleurs mais vous vous demandez surement pourquoi je parle au passé ? Et bien parce qu’une fois de plus j’ai réussi à détruire la personne que j’aimais le plus au monde. Depuis quelques temps j’allais plus que mal. Mes parents n’arrêtaient pas de vouloir me voir alors que je faisais tout pour les fuir après ce qui c’était passé, ma tante m’avait finalement foutue à la porte parce qu’elle ne supportait pas « mon vaurien de petit ami », me forçant à bosser pour me payer un appart’ et je me disputais sans arrêt avec mon frère pour des broutilles. Et la présence de Matthias ne m’aidait pas. Qui Est-ce jeune homme ? L’ex petit-ami de ma sœur. Il me harcelait toujours quand je me retrouvais seule, il me parlait d’elle sans arrêt, il me prenait pour elle. Je n’en pouvais plus. Et je ne pouvais pas me confier. Surtout pas à lui. Je ne voulais pas l’inquiéter. Je voulais régler mes problèmes toute seule. Alors un soir, j’en ai eu marre. Alcool, cigarettes, drogue, je prenais tout ce qui me passait sous la main. C’était au cours d’une de ces soirées dans un bar où vous ne connaissez personne. Ou presque dans mon cas. Il était là. Matthias. Comment s’est on retrouvés à coucher ensembles ? Je n’en sais rien. Je n’en avais même pas envie. Il me dégoutait plus que tout mais c’était comme si je n’étais plus maitresse de mon corps. Comme si cette envie de me détruire était la plus forte de toute. J’ai toujours pensé que c’était Astrid qui aurait du vivre et pas moi et je n’ai pas changé d’avis. "Il te quittera dès qu'il saura la vérité. Comment pourrait-il aimer une meurtrière comme toi". Il ne cessait de me répéter cette phrase et plus il la disait, et plus je la croyais. Plus je sombrais. Jusqu'à toucher le fond cette nuit là. Et forcément, il nous surprit. Et forcément, son cœur fut brisé tout autant que le mien. Je n’aimais que lui, je ne voulais être qu’à lui. Alors pourquoi avoir fait ça. Je crois que toutes ces substances que j’avais ingurgité, la culpabilité de ne pas réussir à m’ouvrir un peu plus à celui que j’aimais mais aussi pour mon passé, cette envie de disparaitre pour toujours m’avait fait vivre un de ces moments d’absence où on ne contrôle plus rien dans notre vie. Si je regrette ? J’ai regretté dès le premier baiser échangé. Aujourd’hui, nous ne sommes plus ensembles et il me manque plus que tout au monde. Je voudrais le retrouver, il est mon âme sœur, le seul qui me fait me sentir réellement vivante. Le seul que j’aime. Mais est-ce seulement encore possible ? Et Matthias qui continue de me harceler. Il veut m’anéantir et je le sais. Pour venger Astrid. Mais aussi pour se venger d’elle qui était volage. Il veut me rendre à son image pour pouvoir me posséder et avoir le plaisir d’être celui qui me détruira. Je pensais que ma vie ne pourrait pas être encore plus chaotique après ca. Mais je me trompais encore. . Je me souviendrai toujours du visage presque attristé du médecin quand il me l’annonça. Enceinte. Je suis enceinte à seulement dix-neuf ans. Je ne suis pas riche, pas spécialement intelligente et pas de boulot assez important pour élever un môme. Je sais que c’est mal. Je suis apeurée. Et pourtant, je l’aime déjà, ce petit bout de chou qui grandit tout au fond de moi. C’est une partie de lui et une partie de moi réunies. Un « nous » concret. Car il ne peut-être que de lui. Et personne d’autre.
Je suis rentrée à l’université désormais. Enfin, je me demande d’ailleurs comment j’ai pu avec des notes comme les miennes mais c’est pourtant la vérité. C’est un drôle d’endroit et des fois, je me demande sérieusement si toutes les facultés sont ainsi. Mais de toutes les manières, je ne peux aller que dans cette dernière alors je n’ai pas vraiment le choix et je dois essayer de prendre le taureau par les cornes comme on dit. Sinon, mon frère est ici avec moi. Nous nous sommes finalement réconciliés et il connait ma situation pour le moins « particulière ». Il me soutient du mieux qu’il peut et ca me fait un bien fou même s’il n’y a que lui qui pourra redonner tout cet éclat à ce sourire faux que je prends. Il me manque. Comme quand il partait le soir en me laissant seule chez moi. Comme quand je n’avais pas de nouvelles de lui depuis trois heures. Comme quand j’étais si sienne. Comme quand il était si mien. Comme avant.

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Jhanuem m'ayant dis que cela lui convenait par MP; j'ai le plaisir d'annoncer que cette fiche est finie — « je me presse de rire de tout pour ne pas avoir à en pleurer» - sia - fiche finie ♥ 303385

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Merci Amber — « je me presse de rire de tout pour ne pas avoir à en pleurer» - sia - fiche finie ♥ 413135

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Ca c'est du nom — « je me presse de rire de tout pour ne pas avoir à en pleurer» - sia - fiche finie ♥ 425451

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Encore merci Jhanuem et Cassidy — « je me presse de rire de tout pour ne pas avoir à en pleurer» - sia - fiche finie ♥ 59812

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